|| Un petit moment tranquille... [PV Brook']

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé… »

Qu’il était bon de flâner ! Qu’il était agréable de ne rien faire ! Cette sensation-là, Adrian l’aimait plus que tout. Ne penser à rien d’autre qu’à se du bien en respirant le grand air… ou en vaquant à ces passions. Parmi celles-ci, se promener dans le parc. L’un des endroits qu’il préférait à San Francisco. Peut-être en partie parce qu’on s’y sentait comme coupé de tout ? Ce qui est un peu vrai. Un petit coin de verdure en plein cœur de la ville. Propice à la détente. Pour toutes ces raisons, il aimait à s’y rendre. Et il ne pourra jamais s’en passait, tant il s’y sentait bien. Il n’avait pas court ce jour-là. Il avait donc eu tout le loisir de profiter de tels instants. Mais bon, c’était encore mieux accompagné non ? Et il y avait bien une seule personne avec qui il avait envie d’être. Sa douce et belle Brooklynn. Désirant la voir, il lui avait donné rendez-vous au parc justement.

Le jour de leur rencontre avait été – et restera – comme le plus beau jour de sa vie. Il avait fallu d’un tour à la fête foraine… d’une panne de manège… pour que ces deux âmes se trouvent. Depuis ce jour, ils ne se sont plus quittés… et Adrian ne peut même plus s’imaginer un seul instant sans elle.

Il était là sur un banc, en train de l’attendre lorsque soudain, un fait inattendu survint. Une fiente d’oiseau. En plein sur sa veste. Décidément, des trucs comme ça n’arrivaient qu’à lui. A croire qu’il y était abonné même ! Enfin, il ne le prit pas mal pour autant – bon d’accord, il aura juste un peu pesté contre que cette mouette qui semblait le narguer d’en haut. Quelques passants le sourire le rire étouffé – c’est vrai que ça avait toujours quelque chose de marrant ce genre de chose. Lui-même aurait sans doute rit dans si c’était avait été témoin d’une scène similaire. En tout cas, une chose étant sûre… il va s’en souvenir encore longtemps, et avec le sourire surtout. C’est alors que la sonnerie des messages de son portable retentit. C’était elle. Elle l'avertissait qu’elle arriverait dans environ dix minutes. Mais ce qu’il ne savait pas, c’était qu’elle se trouvait déjà dans le parc… et même plus près que ce qu’il crut. Enfin jusqu’à ce qu’il sente des mains se poser devant ses yeux.

Ah le soleil ! J'adore ça et j'ai toujours adoré ça. J'aime sentir le soleil sur ma peau et je déteste les jours de pluie. Comme la plupart des gens, je pense. J'aime voir le soleil se lever et ma mère me disait que c'était pour ça que je me levais tôt. J'ai toujours adoré me lever tôt afin de profiter pleinement de la journée.

J'étais en train de marcher dans le parc. Je devais rejoindre Adrian, mon petit copain. Il m'avait donné rendez-vous sur un banc et j'en étais très heureuse. J'étais folle amoureuse de lui et il m'était impossible de passer une journée sans le voir. Cela fait maintenant trois mois, depuis cette fête foraine. J'étais seule avec lui dans une nacelle quand la grande roue est tombée en panne. Il avait suffi de peu de temps pour que nous tombions amoureux l'un de l'autre. Depuis, nous sommes inséparables et je suis chaque jour plus amoureuse de lui.

Je l'aperçus de loin. Il était assis sur un banc, m'attendant. Je m'approchais et mon cœur battait de plus en plus fort. Je voyais déjà son joli sourire et j'accelerais le pas. J'arrivais pas loin de lui et il ne semblait pas m'avoir vue. Il me vint alors a l'idée de lui faire une surprise. Je pris un chemin qui partait perpendiculairement au chemin qui menait a son banc et je sortis mon téléphone. J'ecrivis que j'arriverais dans dix minutes et je l'envoyis. Je l'aperçus sortir son téléphone quand j'arrivais derrière lui. J'avais fait bien attention a ne pas faire de bruit et ça semblait avoir reussi. Je posais mes mains sur ses yeux et je souris toute seule.

"C'est qui ?"

Je rigolais, fière de moi.

Assis sur son banc, face à la nature environnante, il n’avait pas senti la présence pourtant si proche de la jeune fille. Tout juste des pas froissant l’herbe. Mais cela aurait pu être n’importe quel autre promeneur. D’ailleurs, même s’il avait espéré que ce soit elle, il avait néanmoins pensé que ce devait être ces gens qu’il venait d’entendre ricaner de sa petite mésaventure. Il y avait de quoi sincèrement. Imaginez-vous un peu dans la même situation. Tout tranquille que vous puissiez être, et un oiseau qui ne trouve pas mieux que de se décharger sur vous ? Vous l’auriez verte non ? Un petit peu, avouez. Enfin bref – et même s’il était un peu dégoûté de s’être laissé avoir par ce stupide oiseau – il en garda tout de même le sourire. C’était assez comique en un sens, alors autant en rire non ?

« Euh… l’oiseau qui m’a fait dessus ? »

D’accord. Petit trait d’humour. Il n’avait pas pu s’en empêcher. Cela avait été plus fort que lui. Comme d’habitude d’ailleurs – même si le plus souvent, ses blagues ne faisaient rire que lui. En tout cas, je l’avais bien dit qu’il rirait de cette situation plutôt cocasse non ? Il savait bien qui était derrière lui. Il connaissait bien la jeune fille, et son habitude de toujours arriver par surprise. Chose qu’il ne lui déplaisait nullement. Loin de là. Au contraire, il aimait ça. Les mains de la jeune fille posées devant ses yeux, il les attrapait et se retournait pour bientôt lui faire face.

« Non sérieux, j’étais sûr que c’était toi. » lui fit-il en affichant un sourire, qui se vouait à la fois tendre et charmeur.

Il était heureux qu’elle ait pu le rejoindre. Surtout que cela faisait quelques jours qu’il ne l’avait pas vu. La faute à quoi ? A leur emploi du temps respectif chargé bien sûr. C’est que la vie estudiantine comporte certains impératifs auxquels on ne peut pas déroger. Les révisions pour les partiels entre autre. Et en parlant d’examen, il en avait justement un qui se profilait à l’horizon. Des nuits blanches à répétitions pour tenter d’ingérer toute une somme de savoir. Ceci dit – et contrairement à d’autres sûrement – il n’avait pas tellement besoin de beaucoup d’heures de sommeil. Trois ou quatre lui suffisait. Du moins pour l’instant. Mais il ne crachait pas sur les moments où il pouvait décompresser. Loin de là. Il les recherchait même. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il se trouvait dans le parc, pour se changer les idées… en ne pensant à rien d’autre qu’au moment qu’il allait passer avec elle.

Je ne voyais pas son visage mais je savais qu'il souriait. J'étais plutôt fière de moi. J'aimais le surprendre même si ça ne le surprenait plus. Il avait l'habitude mais je continuais quand même pour le plaisir. Mes mains étaient toujours devant ses yeux et j'attendais sa réponse. Il fit une blague par rapport à un oiseau. Apparemment, un oiseau lui avait fait dessus. Ce genre de mésaventures n'arrivaient qu'à lui. Je rigolais et il attrapa mes mains. Il se retourna pour bientôt se retrouver face à moi. Nos visages étaient tellement proches que nos nez se touchaient. C'était fou ce qu'il avait pu me manquer. Cela ne faisait que quelques jours que je ne l'avait pas vu et il m'avait manqué plus que de raison. Ce n'était pas toujours facile de se voir avec toutes les révisions. Il avait les siennes et j'avais les miennes. Mais nous avions réussi à trouver un trou dans nos deux emplois du temps et nous avons sauté sur l'occasion. Je savais qu'on ne reverrait certainement. pas le lendemain et je comptais profiter de ce moment au maximum.

"Tu m'as manqué."

Je contournais le banc et je m'assis à ses côtés. Ce grand sourire ne partait pas de mes lèvres, c'était plus fort que moi. Il était magnifique aujourd'hui, vêtu tout simplement mais tout lui allait à merveille de toute façon. Mes lèvres se posèrent sur les siennes et je fermais mes yeux. J'adorais nos baisers. Il embrassait à merveille et nos lèvres allaient parfaitement ensembles. A croire qu'elles avaient été faites pour être ensembles. Je me demandais comment j'allais pouvoir séparer ma bouche de la sienne tellement j'aimais ça.

Ah il était beau avec sa fiente d’oiseau sur la veste ! Et comme dit précédent, c’était à croire que des choses comme ça n’arrivait décidément qu’à lui. Et pour cause, il lui était arrivé de belles mésaventures ces derniers temps. De quoi en écrire tout un livre. La série « noire » continuait. Comme par exemple de s’étaler de tout son long devant la foule des passants riant à ses dépends. Et oui, je vous assure, ça lui ait déjà arrivé… et il en souvient encore comme si c’était hier. Assez comique, il faut dire, mais bonjour la honte pour le jeune homme aussi ! Enfin, il prenait tout ça avec le sourire à présent.

« Ah bien content que ça soit toi ! » lui dit-il aussitôt.

C’est vrai quoi. Qu’aurait-il fait si ce n’était pas elle qui s’était trouvée derrière lui ? En tout cas, si c’était le fameux goéland qui était venu le narguer, après lui avoir fait dessus, il est fort à parier qu’il lui aurait foutu une bonne taquée en plein dans son bec. Non je plaisante bien sûr. Parce que franchement, vous y croyez vraiment à l’histoire de l’oiseau qui viendrait faire une blague à quelqu’un ? Bien sûr que non, voyons. Ceci dit, en regardant le ciel, il commençait à le maudire sérieusement… du moins, c’est l’impression qu’il donnait aux quelques passant se hasardant dans le coin.

Il ne l’avait pas faite venir spécialement parce qu’il avait quelque chose à lui dire. Mais plus parce qu’il avait eu très envie de la voir. De plus, cela faisait un moment qu’ils n’avaient plus eu de moment pour eux… et ça lui manquait. Bon d’accord, la dernière fois en date remontait à même pas une semaine. Mais bon lorsqu’on aime c’est bien connu, on ne peut s'imaginer être loin de l’autre très longtemps.

« Tu m’as manqué aussi… » Lui répondit-il avant de se laisser aller à ce baiser tendre qu’elle venait de lui offrir. Tout était plus beau… plus merveilleux que jamais… et elle y contribuait fortement.